« L’homme qui voulait être heureux » vous poussera très loin dans les réflexions sur votre vie et sur vos perceptions du monde.

Ce roman de Laurent Gounelle s’ouvre sur le narrateur dont nous savons seulement qu’il est en voyage à Bali. Aucune autre indication nous est donnée à ce moment.
Le narrateur souhaite faire la connaissance d’un guérisseur très renommé. Plus par curiosité qu’avec un but précis. Ce guérisseur lui révèle alors contre toute attente un blocage physique très ancré et lui annonce qu’il souffre d’un profond mal-être.
Le personnage principal révèle au travers de ses réflexions l’élément qu’il considère à l’origine de son manque d’épanouissement.
Le guérisseur expose alors au narrateur l’existence de croyances différentes pour chaque personne, la façon dont elles sont acquises et leurs effets au quotidien.
Alors que le narrateur commence à découvrir des concepts qui lui sont inconnus nous progressons nous aussi dans nos découvertes. Nous apprenons en effet enfin le nom du narrateur, Julian.
De fil en aiguilles, le guérisseur évoque également la question de la perception du monde pour tout un chacun. Il présente également certains aspects qui nous retiennent parfois de passer à l’acte et de réaliser ce que nous voulons.
Partant du principe que la théorie de suffit pas, le guérisseur demande à Julian de se mobiliser et d’expérimenter certains principes énoncés.
Le guérisseur aborde différents thèmes essentiels : le rapport à l’argent, la question d’être aligné à ses choix de vie. Mais aussi l’épanouissement dans son emploi et le fait de faire les choses qui nous portent.
Il cite notamment une manière de savoir si nous réalisons une vie en harmonie avec nos souhaits : se demander ce que nous aurions conservé de la semaine écoulée en sachant que notre mort va survenir ce soir. La proportion de ce que nous aurions gardé indique notre proportion d’épanouissement. Pour lui, une part de 30% de choses sans sens profond est acceptable. Il reste effectivement indispensable d’effectuer certaines tâches « inintéressantes » mais qui collaborent à notre confort quotidien.
Le guérisseur présente le principe selon lequel que nous avons toujours le choix. Il est important ici de bien comprendre cette vision des choses : plusieurs possibilités s’offrent à nous, le choix est donc toujours possible. Ce sont les conséquences de certaines de ces options que nous ne sommes pas prêts à accepter.
Les apprentissages du guérisseur permettent à notre narrateur d’exercer une nouvelle vision du monde. Nous en verrons notamment l’effet le matin de son départ de Bali, lorsque Julian est confronté à une situation particulière qui s’avère en fait être en quelque sorte son exercice final.
L’homme qui voulait être heureux : Mon avis
Ce livre est agréable à lire, grâce au style d’écriture de son auteur. Comme à son habitude, son récit nous pousse à nous questionner au fur et à mesure de notre progression.
Les principes évoqués par le guérisseur nous amènent à nous interroger. Par exemple sur notre rapport à l’argent ou sur notre façon de vivre notre quotidien.
J’aime particulièrement cette thématique de croyances acquises et de la perception individuelle du monde. En nous poussant à réfléchir à cela, Laurent Gounelle nous propose de sortir de notre habitude de nous centrer sur nous, et nous rappelle que chacun a ses propres filtres.
Ce principe permet de comprendre pourquoi parfois la communication devient difficile, ou pourquoi nos réactions peuvent être si différentes de celles de notre conjoint par exemple.
Le principe d’avoir toujours le choix est également une certaine prise de conscience.
Je souhaite ici présenter un exemple concret : si par exemple je suis étudiante et que ma formation comprend une présentation sur un sujet défini j’ai en fait toujours le choix…
- Je peux suivre le programme prévu et effectuer la présentation. Le prix à payer sera alors les heures de travail à fournir et hypothétiquement également surmonter la peur de parler devant la classe.
- Ou je peux refuser de faire la présentation. Le prix à payer peut être une exclusion du programme, ou une très mauvaise note.
Dans cet exemple, nous constatons que le choix est en fait réellement présent. Toutefois, il est souvent hors de question de payer le tribut d’une des options. Ce qui poussent à extrapoler et dire que nous n’avons pas le choix.
Au final, ce principe ne change pas le fait que nous nous plierons à ce qui est « le plus confortable ». Cependant, en le projetant de cette manière nous acquérons une vision différente. Nous nous rendons alors compte qu’en fait nous sommes responsables (dans le sens positif du terme) de notre vie.
Cette responsabilité de notre vie, une fois que nous en avons conscience, peut être un puissant moteur pour nous afin d’amener des changements dans notre quotidien et dans notre façon d’être.
« L’homme qui voulait être heureux » est pour moi empli d’éléments qui encouragent à la réflexion. Ces derniers peuvent améliorer notre rapport tant aux autres qu’à notre façon de voir notre propre vie. Je pense que ces prises de conscience sont un premier pas afin de créer une vie alignée à nous-même.
N’hésitez pas à partager vos impressions si vous avez également lu « L’homme qui voulait être heureux ». Ou si ces concepts vous parle !